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Gérer son stress et favoriser le bien-être

L’hypnose et la méditation sont de plus en plus utilisées dans le domaine de la santé. Apprenez à favoriser le bien-être dans vos vies.

La formation médicale habitue les médecins à réfléchir en termes d’années de vie gagnées. Mais, cela n’a-t-il pas d’autant plus de sens si cela permet à nos patients d’ajouter de la vie aux années ?

Le travail des soignants du CSA n’aurait donc que peu de sens sans les visites des familles, les sourires d’enfants, les bouquets defleurs,lesapérosentreamis, les promenades dans les bois ou tout autre bonheur du quotidien. La crise de la COVID 19, malgré les côtés négatifs évidents, aura été une opportunité inédite pour beaucoup d’entre nous de faire le point sur ce qui compte vraiment.

Pourquoi ne pas concrétiser cette réflexion dans la recherche d’un autre équilibre ? Un équilibre plus épanouissant. Un équilibre qui permette de se sentir grandir, de s’améliorer progressivement, de devenir la meilleure version possible de soi-même. Dans cette démarche de développement personnel, il existe diverses pratiques, avec différents axes, différentes approches. Peu importe le chemin choisi, peu importe l’importance des changements entrepris. Ce

qui importe, c’est d’être acteur, de se poser des questions avec bienveillance et de faire les choix au quotidien qui nous mènerons, progressivement, vers plus d’épanouissement.

C’est ce que je souhaite à un maximum de nous, patients comme soignants.

Merci à tous ceux qui remplissent de vie leurs années et celles des autres !

Bernard Pirotte


1. La technique de l’hypnose

L’hypnose est de plus en plus utilisée dans le domaine de la santé par des praticiens formés dans des instituts reconnus. C’est une technique qui aide la personne à entrer dans un état modifié de conscience, un état de « distraction », propice aux changements.

Cette technique médicale est très différente de ce qui est proposé dans les shows, et qui est basé sur la directivité, la suggestion, la perte de contrôle.

Au contraire, l’hypnose est un état naturel, que le thérapeute aide à réactiver ou apprend au patient à reproduire (c’est pourquoi on parle aussi d’autohypnose). Cette technique peut aider à « être autre part » lors d’événements douloureux ou angoissants et ainsi échapper à la douleur et au stress de ces moments pénibles.

Au niveau de la santé mentale, une consultation en hypnose peut être motivée par des symptômes dépressifs, du stress, de la fatigue mentale. Le manque d’estime et de confiance en soi, le perfectionnisme et les blocages psychologiques sont également des motifs de consultation.

Au niveau de la santé physique, on peut consulter pour des problèmes d’insomnie, de tabagisme, de boulimie et de contrôle du poids. L’hypnose médicale peut aider à contrôler la douleur, aigue ou chronique.

Voir, par exemple : www. hypnose-ericksonnienne.be

Samuel Bours


2. Les bienfaits de la méditation

La méditation se pratique depuis bien longtemps et dans bien des cultures. Bouddha avait estimé, il y a 2 500 ans, que le corps et l’esprit n’étaient pas séparés et que le premier n’était pas dominé par le second. Selon lui, la pratique de l’attention permettait de voir plus clair et plus justement.

Aujourd’hui, la méditation est traitée de manière laïque en Occident. Elle s’adresse et convient à tout le monde. Méditer, c’est affronter ses pensées et ses angoisses plutôt que les occulter, grâce à la pleine conscience. C’est entrer en rapport avec ce qui nous entoure avec bienveillance. La méditation est une pratique simple qui demande de l’attention. Ainsi, si notre esprit s’échappe, il est important de se recentrer sur l’instant présent en se focalisant autant qu’il le faut sur notre respiration et notre corps. Nous ne pouvons pas nous sentir bien sans un minimum de rapport conscient avec le présent, notre corps et notre environnement.

Dans notre société, tout nous pousse à être parfaits, à tout bien faire et à tout maîtriser. Or, c’est impossible, c’est décourageant, frustrant, voire même cela peut amener de l’angoisse, du stress, de la dépression. Pour Fabrice Midal, philosophe et méditant, « la méditation aide à développer une forme d’intelligence différente : plus corporelle, plus directe, moins intellectuelle ». C’est aussi « l’art de ne rien faire, sans culpabiliser et en accueillant les choses telles qu’elles viennent ». Et, comme le suggère Jean-Gérard Bloch, médecin, méditant, responsable à l’Université de Strasbourg d’un

Diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences, « la pratique de la méditation, qui représente une réelle hygiène de vie, peut être également un enjeu de santé publique et une économie pour la Sécurité sociale. Elle mériterait l’attention des politiques de santé et d’éducation. »

Qu’apporte la méditation ?

Les bienfaits de la méditation sont prouvés scientifiquement. Des études de fond ont été menées dès les années 1980 aux Etats-Unis, pour démontrer l’impact positif de la pratique méditative sur l’esprit mais aussi sur le traitement de certaines maladies.Ilenarésultéunebonne prévention des troubles cardio- vasculaires, une diminution certaine de l’hypertension, un sommeil plus réparateur, ainsi qu’une amélioration du système immunitaire et une concentration accrue. On sait maintenant que la méditation peut profondément influencer positivement notre biologie, la plasticité de notre cerveau et le vieillissement cellulaire.

Comment méditer ?

1. Tout d’abord, choisir un endroit calme, où l’on ne sera pas dérangé.

2. Choisir ensuite une position confortable : assis.e sur une chaise, un coussin ou un banc de méditation.

3. Commencer à ressentir son corps, en examinant mentalement sa posture, à l’écoute de ses sensations physiques.

4. Etre attentif à sa respiration et accepter de lâcher prise, d’être « inactif ». On se retrouve alors assailli par nos pensées, que l’on soit novice ou pratiquant averti. C’est tout à fait normal, le tout est de revenir encore et encore au moment présent, ancré à la respiration.

Pratiquée ne fut-ce que 10 minutes chaque jour, la méditation permet de faire le point sur soi. Elle nous entraîne à la concentration, en général et de manière simple : accueillir ses pensées, sans jugement, en les regardant passer et en se recentrant sur son corps, dans un effort soutenu et bienveillant.

On peut méditer seul.e, en groupe, ou s’aider des guidances proposées sur le net (il en existe beaucoup, faites-vous conseiller). La méditation devient un rituel que l’on intègre simplement à notre quotidien, quand cela nous plaît, chez soi, à l’extérieur ou au bureau.

3 approches thérapeutiques

  1. Méditation de pleine conscience : pratique qui invite à développer une conscience de chaque instant, claire, non réactive et non discriminante. Cet état d’ouverture est une qualité innée de l’esprit, mais qui, abîmée par nos modes de vie, d’éducation et de pensées, nécessite d’être cultivée volontairement.

2. MBSR : Mindfulness- based Stress Reduction ou Réduction du stress basée sur la pleine conscience. C’est dans les années 1970 que Jon Kabat-Zinn, biologiste et méditant, met en place un protocole basé sur la pleine conscience : 8 séances collectives de 2 heures 30 et une journée de pratique intensive en l’espace de 8 semaines consécutives, avec un instructeur qui guide les participants selon un programme prédéfini et bien structuré. Proposée au centre hospitalier du Massachusetts (USA) dès 1979, ses effets sont scientifiquement reconnus dans le traitement de douleurs physiques et psychiques liées, pour beaucoup, au stress.

3. MBCT : Mindfulness-based Cognitive Therapy ou thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. Ce programme repose sur le protocole MBSR, tout en y intégrant des éléments de thérapies cognitives et comportementales. Ce programme de thérapie de groupe de 8 séances de 2h est scientifiquement reconnu pour la prévention des rechutes dépressives chez des personnes ayant connu au moins trois épisodes dépressifs. Son champ d’application s’élargit progressivement aux addictions et aux troubles alimentaires.

Voir, par exemple : www. association-mindfulness.org

Miguelle Benrubi

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