Le 31 mai, c’est la Journée mondiale sans tabac instituée depuis 1988 par l’Organisation Mondial de la Santé (OMS). A cette occasion, le CSA mènera, durant tout le mois de mai, une campagne de sensibilisation visant à vous informer et vous encourager, si vous êtes fumeurs et que vous êtes prêts, à vous faire accompagner – par votre médecin, la psychologue, la diététicienne… – dans votre démarche d’arrêter le tabac.

En Belgique, le tabac est la première cause évitable de décès. En 2013, sur toutes causes de décès confondues, 14.000 sont attribuées au tabac, c’est-à-dire 18 fois plus que le nombre de morts cumulé assignable aux accidents de la route (cancer.be). 40 belges meurent chaque jour à cause du tabac, ce qui correspond à deux belges par heure (tabacstop.be).
C’est un fait reconnu et avéré, fumer est nocif pour la santé.
Et, au fait, savez-vous de quoi est composée la fumée du tabac ? Les composants les plus connus sont la nicotine et le monoxyde de carbone. Mais il y a également, en plus ou moins forte concentration, du goudron, de l’ammoniaque (nettoyant pour vitres, W.C), de l’acide stéarique (cire des bougies), du cadmium (piles), du butane (essence à briquet), du toluène (solvant industriel), de l’arsenic (poison), du méthanol (carburant), de la peinture, des produits radioactifs, etc, etc… Environ 7.000 substances chimiques sont contenues dans la fumée d’une cigarette.

Le tabac est responsable d’un tiers des cancers (cancer du poumon, des fosses nasales, de la bouche, de la gorge, du, pancréas, de la vessie, du col de l’utérus, …) et est un facteur de risque de nombreuses maladies :
les maladies respiratoires : broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) dont les composantes les plus connues sont l’emphysème et la bronchite chronique. Les fumeurs sont également plus touchés par les infections pulmonaires et souffrent davantage de complications liées à l’asthme.
les maladies cardiovasculaires : l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, les thromboses et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Des conséquences graves et multiples sont donc liées au tabac. Mais, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les risques du tabagisme sont majoritairement réversibles à partir du moment où l’on arrête de fumer.

ET SI J’ARRÊTE DE FUMER ?

Voici un aperçu chronologique des bienfaits de l’arrêt du tabac :

• 20 minutes après avoir fumé la dernière cigarette : la pression sanguine et les pulsations du cœur redeviennent normales.
• Après 8 heures : la quantité de monoxyde de carbone (CO) dans le sang diminue de moitié. L’alimentation des cellules en oxygène redevient normale.
• Après 24 heures : le risque d’infarctus du myocarde diminue. Les poumons commencent à diminuer la production de mucus ainsi que les résidus de fumée. Le corps ne contient plus de nicotine.
• Après 48 heures : le goût et l’odorat s’améliorent. Les terminaisons nerveuses gustatives commencent à repousser.
• Après 72 heures : respirer devient plus facile.
• De 3 semaines à 3 mois : la toux et la fatigue diminuent, l’endurance s’améliore.
• Après 1 à 9 mois : les cils bronchiques repoussent et l’on se sent de moins en moins essoufflé.
• Après 1 an : le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié et le risque d’accident vasculaire cérébral est comparable à celui d’un non-fumeur.
  Après 5 ans : le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié !
• Après 10 à 15 ans : l’espérance de vie devient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé.

Des résultats plutôt positifs, n’est-ce pas ? Voilà de quoi encourager les fumeurs à arrêter de fumer !

Aude Tornabene, stagiaire en promotion de la santé

Plus d’infos :
www.aideauxfumeurs.be
www.fares.be/tabagisme