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Le don d’organes: si ma vie s’arrête, une autre continue

« Entre la vie et la mort, il n’y a qu’un geste : le don d’organes. C’est un relais pour la vie. D’un côté une vie qui s’en va, de l’autre plusieurs vies sauvées. Comme la flamme olympique qui passe d’une main à l’autre et qui donne une chance de vie et d’espoir. »

Claudine et Thierry, parents de Laurent KREMER, décédé lors de la fusillade de la Place Saint-Lambert (2012)

Le don d’organes est le premier acte qui mène à la transplantation. Il consiste à prélever un organe ou une partie d’organe, chez le donneur (vivant ou décédé) pour le transplanter chez un patient malade, le receveur.

Chez le donneur vivant, le plus souvent apparenté génétiquement (parents, frère, sœur…) ou émotionnellement (conjoint), on peut prélever un rein (qui est un organe double) ou un morceau de foie (qui va se régénérer).

Chez la personne décédée (en mort cérébrale), on peut prélever les organes dits « nobles », dont on ne peut se passer pour vivre comme le cœur, les reins, les poumons, le pancréas, les intestins et le foie.

QUE DIT LA LOI ?
En Belgique, la loi qui encadre les transplantations d’organes date de 1986. Elle est basée sur le principe de la présomption de solidarité disant « Qui ne dit mot, consent » : chaque citoyen belge ou inscrit au registre des étrangers depuis au moins 6 mois est un donneur présumé, sauf s’il a refusé officiellement. Le don d’organes est anonyme. Il n’est pas rémunéré.

COMMENT PUIS-JE DECLARER MA VOLONTE ?
Rendez vous auprès de votre administration communale, au service Population/Etat Civil. Vous recevrez un formulaire de « déclaration de volonté » sur lequel vous cocherez la ligne de votre choix. Ce document est aussi téléchargeable sur le site www.beldonor.be. Une fois rempli, vous devrez l’apporter à la commune où un fonctionnaire l’encodera dans le Registre National. Cette démarche est gratuite. Elle peut être revue à n’importe quel moment.

DONNER MES ORGANES, C’EST COMME DONNER MON CORPS A LA SCIENCE ?
Non. Le don d’organes permet de sauver des vies, pas de faire de la recherche scientifique. Les organes sont directement transplantés chez la personne en attente. Le corps du donneur est ensuite rendu à la famille.

En Belgique, 1200 patients / an attendent un organe, dont +/- 100 / an attendent un cœur. C’est également en Belgique que nous avons 30 donneurs / 1.000.000 habitants / an, ce qui est pratiquement un record ….du monde !

PARLER DU DON D’ORGANES N’EST PLUS TABOU. JE ME RENSEIGNE, J’EN DISCUTE AVEC MES PROCHES,… ET JE DECIDE !

 

Docteur Pierre GERARD
* texte extrait des fascicules édités par l’asbl Chaîne de Vies et par Beldonor.be

 

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