Ce mois-ci, le journal du CSA fait le focus sur le dépistage de la fragilité chez les aînés.

Qu’est-ce que la fragilité ?

Il s’agit d’un syndrome (un ensemble de symptômes) qui reflète une diminution des capacités physiques et psychiques de réserve et qui altère les mécanismes d’adaptation face à un stress de n’importe quelle nature (accident, infection, changement de conditions de vie, …). On le sait, la population vieillit, et avec elle, le nombre de maladies chroniques. Nous serons tous concernés, un jour ou l’autre, par la maladie et la perte d’autonomie. La fragilité est un marqueur de risques de mortalité et d’événements péjoratifs : incapacités, chutes, hospitalisation, entrée en maison de repos. L’âge est un facteur déterminant de la fragilité, mais n’explique pas à lui seul ce syndrome.

La fragilité est-elle réversible ?

OUI, et c’est bien pour cela qu’il est important de la dépister. En mettant en place des activités pour empêcher son évolution, on peut réduire ou retarder (de 10 ans parfois) ses conséquences et donc la dépendance.

Comment dépister la fragilité ?

Il existe des grilles d’entretien (questionnaires) validées scientifiquement qui donnent des scores fiables de fragilité. 3 catégories de personnes sont alors définies : de pas ou peu fragiles à très fragiles.

Que faire si je suis dépisté « fragile » ?

Au CSA, nous avons mis en place un protocole de soins pour accompagner la personne fragile dans la quête de plus d’autonomie : aides à domicile, aide à une meilleure alimentation, activité physique, …

Et concrètement?

Une infirmière du CSA, après avoir pris un rendez-vous par téléphone, fait passer le test à domicile. Il s’agit de répondre à une vingtaine de questions en rapport avec la santé. Ensuite, lors d’une réunion entre les différents soignants de la maison médicale (assistante sociale, infirmières, kinés, médecins, diététicienne, psychologue), il sera décidé, en concertation avec le patient et ses aidants proches, de mettre en place les changements adéquats et soutenir le patient dans ces choix.

Quand ?

Nous avons choisi de « tester » d’abord les patients très âgés. Si vous venez d’avoir 65 ans, ne vous impatientez pas, vous ne recevrez pas la visite d’une infirmière dans les prochains mois. Toutefois, si vous êtes intéressé, inquiet pour vous ou l’un de vos proches soigné au CSA, vous pouvez contacter Anne-France Jamar au 04/384 30 30.
A noter que, pour être en règle avec le Règlement général de protection des données (RGPD), il vous sera demandé de signer un consentement avant l’entretien.

Dr Miguelle Benrubi (04/384 30 30)